Plusieurs rapports indiquent que des soldats nord-coréens, déployés dans la région russe de Koursk, sont en route vers le front.
Le président ukrainien a averti, dans un discours en ligne, publié hier sur X, que l’armée nord-coréenne pourrait rejoindre le champ de bataille dans quelques jours, et que l’Ukraine devrait la combattre tôt ou tard en Europe. Volodymyr Zelensky a souligné le même jour sur Telegram que la Russie contournait les sanctions pour impliquer les militaires nord-coréens dans la guerre.
Le chef de l’Etat avait annoncé, vendredi dernier, avoir été informé par le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, que les troupes nord-coréennes devraient entrer en zone de combat les 27 et 28 octobre. Les services de renseignement ukrainiens ont affirmé, le même jour, que l'armée russe transportait des soldats nord-coréens dans un camion civil pour les déployer sur la ligne de front.
Selon le média The Kyiv Independent, la direction générale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense a publié hier, sur Telegram, des informations obtenues par des interceptions de surveillance. Ces renseignements indiquent que la police russe a arrêté un camion KamAZ, constructeur automobile russe, immatriculé en civil, sur l'autoroute Kursk-Voronej, en Russie.
Dans cet enregistrement audio, des officiers russes discutent des raisons pour lesquelles le conducteur du camion n'a pas présenté les documents requis à la police, suggérant que celle-ci n'était pas informée du transport des militaires nord-coréens et que les officiers tentaient de régler le problème.
Le blogueur de guerre estonien WarTranslated, qui a publié une traduction de cette conversation en anglais, a affirmé que l'armée nord-coréenne était envoyée à la 810e brigade d'infanterie de marine russe. Forbes a rapporté, de son côté, que cette unité se battait contre les soldats ukrainiens dans le village de Ruskaia Konopelka, situé dans l’est de Koursk. Il s’agit d’une région frontalière où les Ukrainiens et les Russes sont en guerre depuis la pénétration des premiers, le 6 août.
Plus tôt, le New York Times avait prévu qu’un maximum de 5 000 soldats nord-coréens se rassembleraient à Koursk jusqu’au 28 octobre, et qu’ils participeraient à une contre-offensive visant à repousser les forces ukrainiennes.