Aux Nations unies, le Conseil de sécurité a tenu hier une réunion sur le maintien de la paix et de la sécurité de l’Ukraine. Sans surprise, la question de l’envoi de soldats nord-coréens dans l’est de la Russie a dominé le débat.
Dans sa prise de parole, l’ambassadeur de Corée du Sud a dénoncé une coopération militaire illicite entre Moscou et Pyongyang. Hwang Joon-kook a martelé qu’elle devait être condamnée et arrêtée immédiatement.
Selon lui, il est extrêmement dangereux pour la Russie, quelle que soit l’urgence de ses besoins, de mobiliser les troupes d’un « Etat voyou », sous-entendu la Corée du Nord.
Le représentant sud-coréen a poursuivi que son pays allait chercher divers moyens de faire face à cette nouvelle situation, en travaillant main dans la main avec ses alliés et partenaires.
Il a également promis de continuer à veiller à l’application des sanctions onusiennes contre le pays communiste, et ce à travers la nouvelle équipe multilatérale de surveillance de ces mesures punitives (MSMT). Ce dispositif a été lancé la semaine dernière avec la participation de onze nations. Il pourra remplacer le groupe d’experts du comité des sanctions du Conseil, dont le mandat a pris fin en avril en raison d’un veto russe.
Quelques heures avant l’ouverture de la réunion, le porte-parole adjoint du patron de l’Onu a annoncé qu’à ce stade, l’organisation ne pouvait pas confirmer officiellement l’information faisant état que des militaires nord-coréens ont été dépêchés en Ukraine pour combattre aux côtés de la Russie. Farhan Haq a précisé que c’est au Conseil de sécurité de trancher le dossier.