Selon un rapport soumis le 20 octobre par le ministère des Finances au Parlement, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que la croissance potentielle de la Corée du Sud pour 2024 est de 2 %.
Après avoir atteint 2,4 % en 2020-2021, la croissance potentielle a chuté à 2,3 % en 2022, puis s'est maintenue à un taux constant de 2 % l'année dernière et cette année.
La croissance potentielle fait référence au taux d'augmentation du PIB potentiel, qui est le niveau maximal de production qu'un pays peut atteindre sans provoquer d'inflation, en mobilisant tous les facteurs de production tels que le travail, le capital et les ressources.
Bien que chaque institution dispose de ses propres modèles d'estimation, les principaux facteurs influençant cette mesure sont généralement la force de travail, le capital et la productivité.
Dans le cas de la Corée du Sud, la diminution de la population en âge de travailler, due à un faible taux de natalité et au vieillissement de la population, est considérée comme un frein à la croissance potentielle.
Selon l’Institut national de la statistique, la proportion de la population en âge de travailler (15 à 64 ans) devrait passer de 71,1 % en 2022 à 45,8 % en 2072.
Le taux de dépendance des personnes âgées, qui représente le nombre de personnes âgées pour 100 personnes en âge de travailler, devrait grimper de 27,4 cette année à 104,2 en 2072.
Cependant, la croissance potentielle de la Corée du Sud reste élevée par rapport à celle des autres grandes économies, se classant au deuxième rang parmi les pays du G7.
Selon les estimations de l'OCDE en mai de cette année, tous les pays, à l'exception des États-Unis (2,1 %), affichent une croissance potentielle inférieure à celle de la Corée du Sud (2,0 %). Le Canada suit avec 1,9 %, puis la France, l'Italie et le Royaume-Uni avec 1,1 %, l'Allemagne avec 0,8 %, et enfin le Japon avec 0,3 %.