Alors que la population active (15-64 ans) diminue et que l'état de santé des seniors s'améliore, les discussions sur l'extension de l'âge de la retraite s'intensifient. Une enquête révèle que 8 entreprises sur 10 y sont favorables.
Selon les résultats publiés le 21 octobre par la plateforme Saramin, 79,8 % des 461 entreprises interrogées ont une opinion positive sur l'extension de l'âge de la retraite. La raison principale, avancée par 57,9 % des répondants, est qu'une prolongation permet de tirer parti du savoir-faire des employés expérimentés. D'autres motivations incluent l'amélioration de la stabilité financière des seniors (39,7 %), la préparation à la diminution de la population active (34,2 %), l'augmentation du nombre de candidats dans les secteurs touchés par une pénurie de main-d'œuvre (31,8 %) et l'amélioration du moral des employés grâce à une stabilité accrue (24,2 %).
L'enquête révèle que l'âge moyen jugé approprié pour la retraite est de 65,7 ans. Plus de la moitié des entreprises (57,9 %) estiment que 65 ans est l'âge idéal. D'autres réponses incluent : 70 ans ou plus (13 %), 63 ans (7,6 %), 69 ans (6,3 %), 68 ans (4,3 %) et 64 ans (3 %).
En revanche, parmi les entreprises opposées à cette mesure, 44,1 % estiment que l'extension de l'âge de la retraite pourrait entraver la création d'emplois pour les jeunes et les nouveaux entrants. D'autres raisons évoquent l'impact négatif sur la culture d'entreprise (41,9 %), le risque de rendre l'entreprise plus conservatrice (35,5 %), le non-respect fréquent du seuil actuel de 60 ans (30,1 %) et le fait que certains seniors pourraient travailler trop longtemps (18,3 %).
Par ailleurs, 52,9 % des entreprises ont déclaré envisager de recruter des « jeunes seniors » (travailleurs âgés de 50 à 60 ans). Cette tendance est plus marquée dans les entreprises confrontées à des pénuries de main-d'œuvre, qui considèrent ces employés comme une solution pour combler leurs besoins.
Les principales raisons d'embaucher des jeunes seniors sont leur expérience et leur réseau professionnel (47,1 %). Cependant, certaines entreprises restent réticentes à embaucher ces profils. 40,6 % d'entre elles craignent que l'écart d'âge entraîne des malaises au sein des équipes.