Le Comité pour la suppression des discriminations à l’égard des femmes (CEDAW), chargé de surveiller la convention dédiée des Nations unies, a examiné, mardi, le neuvième rapport présenté par la Corée du Sud.
Les questions relatives à la fermeture du ministère de l’Egalité des genres et de la Famille, à la révision du code pénal sur le viol ou encore aux crimes sexuels en ligne ont particulièrement été débattues.
Concernant la suppression annoncée du ministère, la délégation de Séoul a affirmé qu’elle n’a pas pour objectif de réduire les politiques relatives à l’égalité femmes-hommes, mais au contraire de les mener de manière plus efficace.
Ses membres ont aussi précisé que l’égalité entre les genres pourrait mieux se concrétiser si ses politiques sont associées, de manière organique, à l’ensemble des mesures de protection sociale. Et d’ajouter que l’administration de Yoon Suk Yeol prévoit donc une fusion du ministère avec celui de la Santé et du Bien-être social, si le Parlement donne son aval.
Lors de l’examen du rapport, les experts du comité ont aussi pointé l’absence de dispositif institutionnel sur le droit à l’avortement. Et ce, en dépit de la décision de la Cour constitutionnelle, qui avait jugé, en 2019, son interdiction contraire à la Constitution. La plus haute juridiction sud-coréenne avait alors ordonné aussi la modification, jusqu’à la fin de cette même année, de la loi de 1953 réprimant l’IVG. Cela dit, à ce jour, aucune législation n'a encore été amendée.