L'indice de l'inflation sud-coréen semble baisser ces derniers temps, mais il est trop tôt pour annoncer une stabilisation des prix. C’est ce qu’a annoncé la Banque de Corée (BOK) dans son analyse sur l’évolution de l’inflation publiée aujourd’hui.
Pour la banque centrale, les prix augmenteront encore si le gouvernement met fin à la réduction des taxes sur les carburants ou s’il décide d'alourdir les factures de services publics, comme celle d'électricité.
La BOK a d'ailleurs expliqué que le retour à l’objectif de prix fixé par la politique de ciblage d’inflation avait souvent échoué dans le passé. Cela est notamment dû à la mauvaise gestion du « dernier kilomètre », la phase terminale du cycle d’inflation très forte. En effet, à la fin d'une inflation d'envergure apparaît une baisse technique des prix. Cela fait partie du cycle inflationniste et cette diminution ne doit donc surtout pas conduire à l'assouplissement des politiques monétaires. Le problème : on ne peut pas savoir à priori si cette étape est la fin de la période inflationniste ou juste une phase du phénomène économique.
Selon la banque centrale, il faut donc maintenir le resserrement quantitatif un peu plus longtemps et déployer des mesures stabilisant les éléments macroéconomiques dont la finance ou le marché des devises étrangères. Elle a ainsi appelé à l'analyse globale des différents indicateurs, et non pas celle concentrée uniquement sur les « signes positifs éphémères » de certains indices des prix.
L’institution a ajouté que pour résoudre le problème d'inflation, il faut prendre en compte le fait que la résilience économique sud-coréenne s'est améliorée et que les politiques monétaires sont basées, non plus sur la masse monétaire, mais sur les taux d'intérêts.