Taeyoung E&C a demandé ce matin une restructuration de ses dettes à son principal créancier, la banque publique de développement (KDB). Les transactions de ses actions ont été suspendues à 10h38 pendant une demi-heure.
Quelques explications : le seizième plus grand constructeur sud-coréen, en termes de capacité de réalisations, souffre d’un manque de liquidité. La raison ? Le financement de ses projets immobiliers. En effet, il devait rembourser 48 milliards de wons, soit 3,35 millions d’euros, qu’il avait empruntés dans le cadre d’un plan de développement d’immeubles à Séoul. La date limite était aujourd’hui. Contractés sur la base de futures entrées d'argent, le total à rembourser atteint 3 200 milliards de wons, l’équivalent de 2,24 milliards d’euros. Cependant, les projets qui auraient permis ces fameuses rentrées d’argent n’ont pas encore été lancés.
Dans le cadre d’un programme de restructuration de dettes, si 75 % des débiteurs donne leur consentement, un créditeur peut profiter d’une prolongation de son délai de remboursement et de soutiens financiers. Pour ce faire, Taeyoung devra donc présenter un plan de restructuration drastique.
La demande du constructeur pour un regroupement de ses dettes influencera inévitablement les secteurs financier et de la construction car, en Corée du Sud, les dettes totales contractées dans le cadre de financement de projets immobiliers s’élèvent à 23 000 milliards de wons, ou 16 milliards d’euros.
Cet après-midi, le gouvernement a tenu un briefing avec les ministères concernés. Il a proposé que l’entreprise conçoive, de son côté, des mesures d’auto-sauvetage. Il a déclaré qu’il ferait de son mieux pour empêcher cette situation de toucher le marché financier et le monde de la construction.