« Si la Corée du Sud réduit l’écart d’heures de travail entre les hommes et les femmes pour arriver à la moyenne d’autres pays, son revenu par habitant pourrait augmenter de 18 % ». C’est ce qu’a souligné la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), lors d’un forum spécial de Women Corporate Directors (WCD). Ce dernier s’est tenu hier à Séoul sous le thème « Economie mondiale et élargissement du pouvoir des femmes ».
Kristalina Georgieva a noté que le pays du Matin clair connaît les inégalités les plus importantes entre les deux sexes dans le monde du travail parmi les nations avancées. Selon elle, le nombre de femmes exerçant une activité professionnelle est inférieur de 18 % à celui d’hommes, et elles reçoivent un salaire inférieur de 31 % par rapport à ces derniers.
La dirigeante du FMI a ensuite souligné que le renforcement des capacités économiques des femmes était l’un des moyens les plus puissants de stimuler la croissance économique. C’est aussi l’une des meilleures solutions pour atténuer la stagnation et la diminution de la population active observées dans de nombreux pays avancés. Elle a aussi accentué son propos sur l’importance d’augmenter le nombre de femmes leaders. Cela pourrait en effet améliorer les performances au sein des organisations. Dans ce contexte, elle a mis en avant la nécessité d’un soutien direct pour concilier travail et vie familiale, la mise en place d'un marché du travail flexible et d'une amélioration des coutumes sociales.
A ce forum ont également participé Yoo Myung-soon, directrice générale de Citibank Korea et Seo Gyeong-young, membre du comité de politique monétaire de la banque centrale sud-coréenne. Elles ont plaidé en faveur de l’importance de l’égalité des sexes et de l’élargissement de la participation des femmes aux activités économiques et à la gestion du pays.