Le Fonds monétaire international (FMI) a prévu, dans son rapport de consultation annuelle 2023 sur la Corée du Sud, publié aujourd’hui, que le taux d’augmentation des prix de cette dernière continuerait de baisser pour afficher 3,6 % cette année et 2,4 % l’année prochaine, permettant ainsi d’aboutir à son objectif de stabilité des prix.
De plus, le FMI s'attend à une reprise progressive de l’économie sud-coréenne avant la fin de l'année, grâce à l’amélioration des exportations de semi-conducteurs et à la reprise de l'industrie touristique. Ainsi, le taux de croissance devrait atteindre 1,4 % cette année et 2,2 % l'an prochain. L’institution internationale avait, rappelons-le, révisé à la baisse le mois dernier ses prévisions de croissance économique de 2024 du pays du Matin clair, passant de 2,4 à 2,2 %. Quant à l’excédent de la balance des comptes courants, toujours selon elle, il devrait être limité à 1,3 % du PIB cette année en raison d’une faible demande des principaux partenaires commerciaux. Il devrait toutefois se rétablir à moyen ou long terme au niveau de 4 %.
En outre, l’organisation basée à Washington a estimé que l’orientation des politiques de Séoul était pour la plupart conforme à ses recommandations, et a analysé que ses réserves de change étaient suffisantes pour faire face aux chocs externes. Pour le secteur financier, elle a jugé qu’il était d’un niveau possiblement gérable, malgré des facteurs potentiels d'inquiétude, tels que les niveaux élevés d’endettement des ménages et des entreprises. Cependant, elle a recommandé d’offrir des soutiens financiers de manière temporaire et sélective à des foyers et des firmes vulnérables, ainsi que de renforcer la réglementation de la solvabilité des institutions financières non bancaires.
Le FMI a également insisté sur la nécessité d’une réforme structurelle pour améliorer le taux de croissance potentiel et faire face aux changements démographiques. En particulier, il a souligné qu’il était nécessaire de rendre les formes d’emploi, les heures de travail et la structure des salaires plus flexibles, afin d’accroître la productivité et de réduire les disparités entre les sexes sur le marché du travail.