Le gouvernement prévoit de maintenir la durée hebdomadaire de travail à 52 heures, mais envisage de rendre le système actuel flexible pour certains domaines et métiers. C’est ce qu’a annoncé cet après-midi le ministre de l'Emploi et du Travail lors d’un briefing, au complexe gouvernemental de Sejong.
Lee Jung-sik a aussi présenté le résultat d’une enquête sur les heures de travail. Celle-ci a été menée entre juin et août, auprès de 6 030 sud-Coréens, dont 3 839 employés et 976 employeurs. Rappelons qu’en mars, l’exécutif a annoncé un nouveau système permettant de travailler jusqu’à 69 heures par semaine, provoquant de vives réactions de la part des ouvriers.
Selon le sondage, 48,2 % des personnes interrogées ont répondu que le système actuel contribuait à la baisse du temps de travail sur le long terme. 54,9 % des questionnés ont toutefois évoqué des difficultés pour répondre aux demandes en fonction des industries et des métiers.
Le nouveau dispositif, avancé par le gouvernement, consiste aussi à permettre aux salariés de gérer leurs heures de travail non seulement par semaine, mais aussi par une période de référence plus longue qu’un mois. En ce qui le concerne, 46,4 % des travailleurs, 38,2 % des employeurs et 46,4 % du grand public y sont favorables. Ces pourcentages sont plus de dix points plus élevés que ceux des sondés de chaque catégorie qui se disent en désaccord avec ce changement.
Face à ce résultat, les travailleurs n’ont pas tardé à réagir. La Fédération des syndicats coréens (FKTU) a déclaré que l’exécutif avait essayé de cacher qu’une plus longue période de référence pourrait être utilisée à mauvais escient. Elle a aussi critiqué le fait que le sondage avait été réalisé dans le plus grand des secrets.