A l’approche du rejet dans la mer des eaux polluées de Fukushima, l’inquiétude grandit aussi chez les pêcheurs sud-coréens.
Hier, le Japon a réalisé les premiers essais des équipements qui seront utilisés pour l’opération. Ce même jour, pas moins de 3 000 marins du pays du Matin clair, venant de tout le territoire, ont manifesté devant le siège de l’Assemblée nationale à Séoul. Ils ont alors affirmé que le projet japonais enfreignait le droit maritime international et que leur gouvernement devait porter plainte contre celui de Tokyo devant le tribunal international du droit de la mer.
Pour les contestataires, l’archipel doit chercher d’autres moyens de conserver les eaux, au lieu de ne persister que dans leur déversement dans l’océan. Toujours selon eux, l’administration de Yoon Suk-yeol se contente de se faire la porte-parole de celle de Fumio Kishida, alors que les 100 000 pêcheurs sud-coréens sont menacés par la faillite.
Cela dit, le ministère sud-coréen des Affaires maritimes et de la Pêche a redit que Séoul avait contrôlé la radioactivité de quelques 30 000 échantillons de poissons en provenance de l’archipel, après l’accident de la centrale atomique de Fukushima. Avant d’ajouter qu’ils ont tous été conformes au critère sud-coréen, dont le niveau est plus de dix fois supérieur au seuil international.
Le ministère a également annoncé qu’il porterait à 53 le nombre des équipements de détection de la radioactivité jusqu’au premier semestre de l’année prochaine, contre seulement 29 actuellement. Pourtant, il s’est montré prudent à l’égard de la compensation directe des éventuelles pertes que les pêcheurs pourront subir.