La flambée des prix des énergies se fait aussi ressentir en Corée du Sud. Selon l'Institut national des statistiques (Kostat), l’indice des cours de l’électricité, du gaz et d’autres combustibles a grimpé de 30,5 % au premier trimestre par rapport à il y a un an, à 135,49. Il s’agit de la hausse la plus importante depuis 1998, lorsque la crise asiatique a frappé le pays de plein fouet.
Plus précisément, l’électricité est montée de 29,5 %, et le gaz de 36,2 %. Le kérosène a également bondi de 23,6 %. L’année dernière, le tarif de l’électricité a été revalorisé à trois reprises de 19,3 wons par kWh, avant d'être encore augmenté en janvier dernier de 13,1 wons. Quant au gaz, il a vu son cours s’élever de 5,47 wons le MJ en 2022. Le gouvernement les a encore majorés la semaine dernière en raison de la perte d’exploitation et de la dette de la Kepco, la plus grande compagnie d’électricité du pays, et de la Kogas, son équivalent pour le gaz.
La hausse de ces prix a touché davantage les classes populaires. Les ménages appartenant aux 20 % les plus précaires ont vu leurs dépenses en énergies s’accroître de 20,7 % au quatrième trimestre de l’an dernier sur un an, contre 11,5 % chez les 20 % les plus aisés.
A l’approche de l’été où une vague de chaleur s’annonce déjà, le gouvernement reportera l’application des tarifs augmentés de l’électricité pour les classes les plus vulnérables pendant un an.