Les taux d’intérêts élevés affaiblissent la demande intérieure tandis que le ralentissement de la conjoncture économique mondiale fait stagner les exportations, un grand pilier de l’économie sud-coréenne. Par conséquent, le pays du Matin clair devrait connaître une croissance de seulement 1,5 % cette année.
Ce chiffre a été avancé par l’Institut coréen de recherche économique (Keri) dans son rapport publié aujourd’hui. Ainsi, il a reculé son estimation de 0,4 point. En effet, il avait misé sur 1,9 % pour 2023 lors de son dernier pronostic présenté l’an dernier. Par ailleurs, 1,5 % est une prévision inférieure à la prévision avancée pour la Corée du Sud par le Fonds monétaire international (FMI), à savoir 1,7 %.
Selon le Keri, rattaché à la Fédération des industriels de Corée (FKI), le pays ne dispose pas de moteurs de croissance permettant de surmonter la contraction économique mondiale, et il risque donc d’entrer dans une phase de récession.
Un autre point inquiétant. L’Etat n’a pas de ressources suffisantes pour booster l’économie domestique parce que ses dépenses ont connu une hausse sensible pendant la crise du COVID-19.
Toujours d’après l’institut, la consommation des ménages devrait progresser de 2,4 % en 2023, soit un recul de deux points par rapport à l’an dernier. Cela s’explique par les facteurs suivants : le recul du pouvoir d’achat réel dans le sillage de fortes pressions inflationnistes, le moral des consommateurs en berne, la baisse des revenus chez les petits commerçants et industriels, ou encore la hausse de l’endettement des foyers, entre autres.
Quant aux investissements dans les équipements, ils devraient reculer de 2,5 % à cause des relèvements successifs des taux d’intérêts qui se sont traduits par la montée des coûts de financement.
Un autre indice-clé morose. Les exportations, qui tiraient vers le haut l’économie nationale, devraient s’accroître seulement de 1,2 % en raison de la forte contraction des semi-conducteurs, le secteur phare du pays du Matin clair.