L’administration de Yoon Suk-yeol exerce une pression tous azimuts sur les syndicats, et ce dans le cadre de ses trois réformes phares : celles du travail, des retraites et de l’éducation.
Afin de marquer le coup, le gouvernement est décidé à agir avec fermeté contre tous les actes illicites impliquant les syndicats, à commencer sur les sites de construction. Pour ce faire, Korea Land and Housing (LH), promoteur immobilier public, a réalisé une enquête exhaustive sur l’ensemble de quelque 380 chantiers du pays.
Résultat : 270 cas frauduleux ont été recensés dans 82 d’entre eux. Les syndicats ont par exemple forcé à y recruter leurs adhérents ou à empêcher les non-syndiqués d’y avoir accès. LH envisage de les signaler à la Police, qui doit ensuite ouvrir ses enquêtes.
La Solidarité des camionneurs est elle aussi prise dans un étau. La KFTC, l’autorité de supervision de la concurrence, a décidé de porter plainte contre le syndicat de facto des chauffeurs routiers, qui sont pourtant pour la plupart des indépendants, devant le Parquet.
Selon le régulateur, ce syndicat a empêché délibérément ses enquêteurs de mener leur mission sur place à trois reprises. Selon la loi concernée en vigueur, une telle obstruction est passible d’une peine d’emprisonnement ou d’amende allant jusqu’à trois ans et 200 millions de wons respectivement.
L’épreuve de force s’annonce entre l’exécutif et le mouvement syndical.