Le nombre de coursiers travaillant dans le secteur de la livraison a quasiment doublé en trois ans.
Selon une enquête sur les activités de services de livraison publiée par le ministère sud-coréen du Territoire, de l'Infrastructure et des Transports, le nombre de livreurs s’est élevé à plus de 2,3 millions au premier semestre de cette année. C’est presque le double du chiffre enregistré sur la même période en 2019 avec presque 1,2 million d’individus.
D’après l’entretien auprès de 1 200 livreurs dans six villes et provinces, ces derniers travaillaient en moyenne 25,3 jours par mois et leur revenu mensuel moyen était de 3,81 millions de wons, soit environ 2 810 euros. Le nombre moyen de livraisons par jour a atteint 37,4 en semaine et 42,3 le week-end, tandis que la distance moyenne parcourue était de 103 km du lundi au vendredi et de 117 km les samedis et dimanches.
L’enquête a également révélé que 4,3 livreurs sur 10 ont subi un accident de la route. Parmi les principales causes, la « conduite périlleuse en raison des délais de livraison serrés » était la plus courante avec 42,8 %, suivie de la négligence de l'autre conducteur et de la conduite en excès de vitesse pour déposer plus de commandes.
Concernant les conditions de travail, 43,8 % ont souhaité l’amélioration du système des frais de livraison et 13,7 % ont mis en avant la reconnaissance du statut de travailleur.
Un sondage effectué en ligne auprès de 1 000 consommateurs ayant déjà eu recours à la livraison de nourriture montre que 67 % d’entre eux ont opté pour une commande le soir. 42 % des consommateurs ont utilisé ce service 3 à 5 fois par mois et 15 %, 6 à 10 reprises mensuellement. En ce qui concerne les frais de livraison, 57 % se situaient dans une fourchette de 2 000 à 2 900 wons, soit entre 1,5 et 2,15 euros. Plus de la moitié des consommateurs (54 %) ont apprécié la rapidité et la variété des services tout en jugeant les frais de livraison élevés.
Le ministère du Territoire, de l'Infrastructure et des Transports va mener cette étude chaque année en optant pour des méthodologies d’enquête de plus en plus sophistiquées.