La Corée du Sud est envahie par une grande vague de froid et d’importantes chutes de neige depuis quelques jours. Par conséquent, elle a vu, hier, le pic journalier de consommation électrique s’élever à son plus haut niveau, à savoir 93 GW, battant ainsi le record enregistré en juillet dernier lors de la canicule.
Ce n’est pas une bonne nouvelle pour la société publique d’électricité (Kepco). En effet, plus la consommation électrique augmente, plus les pertes dans les comptes de celle-ci s’alourdissent.
Un tel déficit s’explique par un facteur structurel. La Kepco vend son électricité à un prix unitaire de 35 wons le kilowattheure, une somme inférieure à celle qu’elle doit payer pour en acheter auprès des centrales de production électrique. Ainsi, elle devrait accuser une perte d’exploitation de 30 000 milliards de wons, l’équivalent de 22 milliards d’euros, sur l’ensemble de l’année 2022.
Il en va de même pour la compagnie nationale de gaz (Kogas). Les spécialistes s'attendent à ce que le montant des ventes à perte destinées au secteur privé soit proche cette année des 9 000 milliards de wons ou 6,6 milliards d’euros.
Le gouvernement voudrait y remédier. Le vice-Premier ministre à l'Economie Choo Kyung-ho a fait savoir, avant-hier, que l’exécutif rendrait progressivement les tarifs de l’électricité et du gaz plus connectés à la réalité afin d’assainir la situation financière des entreprises publiques des énergies.
Il s’agit de revaloriser, d’ici 2026, les tarifs réglementés de 50 wons le kilowattheure pour l’électricité et de plus de 10 wons le mégajoule pour le gaz. Reste à savoir comment répartir les hausses selon les étapes.