Fin du bras de fer parlementaire autour du budget 2023, le premier du quinquennat de Yoon Suk-yeol. Un accord in extremis a été trouvé hier entre les deux principaux partis de l’Hémicycle. Le projet de loi de finances et ses annexes seront donc soumis au vote lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale, sauf exception, ce soir.
Le compromis a été arraché à moins de 24 heures d’un nouvel ultimatum lancé par l’occupant du perchoir, Kim Jin-pyo, et avec un retard de 21 jours par rapport au délai fixé par la Constitution.
Le budget convenu s’élève à près de 634 400 milliards de wons, soit 463 milliards d’euros. Il s’agit de 4 600 milliards de wons (3,3 milliards d’euros) de moins que le montant demandé par le gouvernement.
Concernant l’impôt sur les sociétés, le plus gros sujet de dispute, il a été décidé d’abaisser son taux d’un point dans chacune des quatre tranches d’imposition du barème progressif. Le taux le plus élevé sera donc ramené à 24 % et celui le plus faible à 9 %.
Autre contentieux qui avait bloqué les négociations entre la formation présidentielle et la principale force de l’opposition, celui sur les crédits pour les deux nouvelles entités mises en place par l’administration Yoon au ministère de l’Intérieur et à celui de la Justice. Les deux bords se sont finalement mis d’accord pour les amputer de 50 % que prévu par l’exécutif.
Et une enveloppe de quelque 350 milliards de wons, l’équivalent de 255 millions d’euros, sera allouée pour financer les émissions de bons d’achat dans les collectivités locales. Et 660 milliards de wons (438 millions d’euros) de plus que prévu seront affectés aux projets de logements sociaux.
Autres décisions arrêtées hier. Il s’agit de repousser de deux ans, donc à 2025, le prélèvement sur les revenus des placements financiers et de réduire graduellement la taxe sur les transactions boursières.
A propos de l’impôt sur la fortune immobilière, la valeur de base taxable sera revue à la hausse. Les multipropriétaires en bénéficieront le plus.