C’est un nouvel ultimatum, lancé par le président de l’Assemblée nationale. Kim Jin-pyo a martelé hier qu’il allait ouvrir, demain à 14h, la séance plénière pour soumettre au vote le projet de budget 2023.
Si d’ici là, les deux camps parviennent à un accord, leur texte de compromis devra être adopté. Dans le cas contraire, le projet gouvernemental ou la proposition d’amendement du Minjoo, la principale force de l’opposition, le sera.
De fait, cette loi de finances doit être votée au plus tard le 2 décembre de chaque année. Pourtant, cette année, 20 jours après la date butoir, elle n’est toujours pas actée. A ce stade, le Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation présidentielle, et le Minjoo semblent avoir considérablement réduit leurs divergences initiales notamment sur le taux d’abaissement de l’impôt sur les sociétés. Mais cette fois, c’est l’exécutif, notamment le Bureau présidentiel, qui n’est pas d’accord. L’occupant du perchoir exerce alors une pression sur celui-ci pour qu’il fasse lui aussi une concession.
Si en dépit de cela, un consensus n’intervient toujours pas, les affrontements entre les deux principaux partis de l’Hémicycle pourraient s’intensifier.