Le Minjoo, la première force de l’opposition, a dénoncé les résultats médiocres de la tournée de Yoon Suk-yeol en Asie du Sud-est.
D’après Park Hong-keun, le patron de son groupe parlementaire, les « nouvelles politiques du Sud et du Nord » de l’administration précédente, celle de Moon Jae-in, ont disparu, et aucune avancée n’a été observée concernant les conflits historiques avec le Japon lors du sommet avec son Premier ministre Fumio Kishida.
En ce qui concerne la rencontre entre le président sud-coréen et son homologue américain Joe Biden, Park a affirmé qu’elle n’a laissé rien d’autres que de la rhétorique à l’égard de la loi américaine sur la réduction de l'inflation (IRA). Et d’ajouter que le gouvernement, ayant raté plusieurs occasions, devrait mobiliser tous ses moyens diplomatiques pour trouver une solution concrète. Il a également critiqué que le chef de l’Etat a porté atteinte à la liberté de la presse en excluant certains journalistes, dont ceux de MBC, pendant son voyage.
En revanche, le Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation au pouvoir, a évalué que cette tournée avait remis sur les rails la diplomatie sud-coréenne. Son chef par intérim Chung Jin-suk a écrit sur ses réseaux sociaux que Yoon avait rétabli l’alliance sud-coréano-américaine, qui était vidée de son sens sous le gouvernement de Moon.
L’homme politique a déclaré que l’exécutif normalisait les relations entre la Corée du Sud et le Japon, en témoigne l’organisation d’un match de football entre leurs députés. Avant d’indiquer que Yoon a évoqué de front avec le dirigeant chinois Xi Jinping les problèmes d’un éventuel essai nucléaire et des provocations à répétition de Pyongyang, contrairement à son prédécesseur qui a prêté trop d’attention pour ne pas déplaire au régime nord-coréen.