Fini le flou autour de l’entretien entre les présidents sud-coréen et chinois, qui sont tous deux présents à Bali pour le sommet du G20. Il a finalement été décidé de le tenir ce soir. C’est la première fois que Yoon Suk-yeol et Xi Jinping se rencontrent. Il faut dire aussi qu’il s’agit du premier sommet en trois ans entre des chefs de l’Etat des deux pays.
Le dossier nucléaire et balistique nord-coréen serait au cœur de la conversation Yoon-Xi. A ce propos, Séoul continuait de solliciter le rôle de Pékin, d’autant que Pyongyang enchaîne cette année ses tirs de missiles balistiques et que la possibilité de son nouvel essai nucléaire n’est pas écartée.
Le président sud-coréen en a fait part aussi lors du sommet « Asean+3 », à savoir la Corée du Sud, la Chine et le Japon, qui s’est tenu samedi à Phnom Penh. L’empire du Milieu y a été représenté par son Premier ministre Li Keqiang. Ce dernier s’est alors contenté de dire que son pays a un rôle constructif pour dénucléariser la péninsule.
Lors du face à face, ce soir, entre les dirigeants sud-coréen et chinois, il est possible que la coopération sécuritaire entre les Etats-Unis et leurs deux principaux alliés d’Asie et la stratégie indopacifique du gouvernement de Séoul s’invitent dans les discussions.
Pour rappel, dans un communiqué commun adopté à l’issue du sommet, dimanche dans la capitale cambodgienne, entre Yoon, Joe Biden et Fumio Kishida, les trois parties ont appelé à préserver la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan. Et dans sa politique vis-à-vis de l’Indopacifique, le leader sud-coréen a manifesté son opposition au « changement du statu quo par la force » ». Une expression qui viserait l’empire du Milieu. Jusqu’à présent, celui-ci n'a pas fait de commentaire à ce propos.