Les Etats-Unis ont maintenu la Corée du Sud parmi les pays sous surveillance concernant une éventuelle manipulation de leur devise nationale. Le département du Trésor américain a publié, hier, son rapport semestriel sur le taux de change.
Cette liste inclut au total sept nations : le pays du Matin clair donc, la Chine, le Japon, l’Allemagne, la Malaisie, Singapour et Taïwan.
Le ministère américain cherche à repérer les manipulateurs des monnaies en les évaluant sur trois critères, à savoir le surplus commercial vis-à-vis des USA, l’excédent courant et l’intervention sur le marché des changes. Lorsqu’un pays remplit deux d'entre eux, il est mis sous surveillance. S’il remplit les trois, il fait l’objet d’une analyse approfondie.
Séoul figure toujours sur cette liste depuis avril 2016, sauf pour le premier semestre de 2019.
Le dernier rapport porte sur les quatre trimestres allant de juillet de l’an dernier à juin cette année. Dans ce texte, le Trésor américain a estimé que la Corée du Sud remplit deux critères, à savoir un surplus commercial de 32 milliards de dollars, et une balance des comptes courants excédentaire au niveau de 4 % de son PIB.
Certes, le pays du Matin clair a rendu compte d’une vente nette de devises étrangères de l’ordre de 38 milliards de dollars pendant un an jusqu’en juin dernier. Mais le gouvernement sud-coréen a pris une telle initiative dans le but de défendre sa monnaie, le won, dépréciée face à l’envolée du billet vert. Les autorités américaines l’ont estimée « justifiée » compte tenu des conditions actuelles, y compris les grands resserrements monétaires successifs menés par la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed).