A l’approche du discours sur le budget 2023 et la politique générale du président de la République prévu demain, le Minjoo, la première force de l’opposition, a haussé le ton contre ce dernier. Elle a demandé à Yoon Suk-yeol de présenter ses excuses quant au scandale des propos désobligeants pendant sa visite aux Etats-Unis et à la tentative de perquisitionner son siège pendant l’audit parlementaire, une pratique qualifiée d’oppressive.
Le chef du groupe parlementaire du Minjoo a affirmé que sans effort de rétablir la confiance, sa formation pourrait même boycotter ce discours. Park Hong-keun a également réclamé de faire la lumière sur l'affaire de Daejangdong en confiant l’enquête à un procureur indépendant. Il s’agit d’un scandale de corruption lié à un projet immobilier dans lequel le chef du parti Lee Jae-myeong est soupçonné d’être impliqué.
Le Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation gouvernementale, n’a pas tardé à réagir, en réfutant qu’écouter cette allocution faisait partie de la responsabilité de l’Assemblée nationale. Joo Ho-young, dirigeant du parti au Parlement a déclaré que si le Minjoo ne coopérait pas, ce serait les citoyens qui allaient subir ces dégâts. Le PPP a ensuite refusé la demande de la nomination du procureur indépendant du fait que le Minjoo tente de retarder l’investigation pour supprimer les preuves.
A ce propos, le chef de l’Etat a affirmé ce matin que la harangue sur le projet budgétaire était stipulée par la loi sur le Parlement, et que son calendrier était déterminé suite à l’accord de la majorité et de l’opposition. Le Bureau présidentiel de Yongsan, de son côté, a exhorté à plus de prudence concernant le refus d’assister au discours de Yoon.
Par ailleurs, aujourd’hui, le dernier jour de l’audit de l’Assemblée nationale, le Parquet a tenté une deuxième perquisition du siège du Minjoo, situé dans le quartier de Yeouido à Séoul. Dans ce contexte, le parti a suspendu les inspections parlementaires pour protester contre cet acte.