La possibilité que Pyongyang utilise réellement un missile nucléaire et non pas comme outil de négociation a augmenté par rapport à 2017, l'année de son dernier essai atomique. L'ancien chef d'état-major des armées des Etats-Unis Michael Mullen a fait part de cette estimation hier à la chaîne américaine ABC. Il était en service de 2007 à 2011 sous l’administration de Barak Obama.
A propos de la menace croissante de la Corée du Nord, Mullen a indiqué que celle-ci était une question réelle depuis des dizaines d’années, et que son leader Kim Jong-un ne semblait pas changer de trajectoire.
Selon le haut gradé, retraité depuis, la solution peut être trouvée à travers la pression du président chinois Xi Jinping, un allié du royaume ermite, ou alors directement avec le principal intéressé, à savoir Kim III.
Concernant la remarque que la dénucléarisation de la péninsule coréenne semble être un objectif très lointain, l'amiral américain a souligné l’importance de la réaliser à tout prix, en refusant de penser que ce projet est impossible.
Sur la question au sujet de l’accroissement du risque d'une guerre nucléaire, Mullen a répondu que le conflit était de plus en plus imminent, et que les tirs de missiles nord-coréens ont atteint un niveau jamais aussi élevé qu'auparavant. De plus, il a précisé qu’il était fort possible que le royaume ermite possède l'arme nucléaire, et que cela signifiait que Washington se trouvait dans une situation plus dangereuse.