Au sein du Fonds monétaire international (FMI), personne ne pense à l’insuffisance des réserves de devises étrangères dont la Corée du Sud pourrait faire face actuellement. C’est ce qu’a affirmé aujourd’hui le gouverneur de la Banque de Corée (BOK) au cours d’un audit parlementaire.
Selon Rhee Chang-yong, le pays du Matin clair voit ses réserves de change s’établir légèrement en dessous de 100 % du niveau recommandé par le FMI, alors que ce dernier exige aux nouveaux pays émergents d’atteindre une fourchette de 80 à 150 %.
L’institution financière évalue le niveau approprié de réserves de change pour chaque nation de manière à calculer la moyenne pondérée de ses exportations, de son volume monétaire en circulation, ou encore de sa dette publique à rembourser dans une année, entre autres.
Si un pays dispose de réserves de monnaies étrangères entre 80 et 150 %, taux à appliquer selon sa taille, le FMI estime qu’il n’ pas de problème. L’an dernier, la Corée du Sud en détenait à 99 % du niveau conseillé suivant les critères de l’organisation basée à Washington.
A propos d’un éventuel swap de devises avec les Etats-Unis, visant à stabiliser le marché des changes, le patron de la BOK a précisé que la décision finale reviendrait à la Réserve fédérale américaine (Fed) et que son institution était en étroite communication avec cette dernière.
Rhee a ajouté que cet échange servirait à rassurer les acteurs de l’économie, mais qu’il aurait ses limites pour stabiliser le marché à long terme. En ce qui concerne le taux directeur, il a préféré esquiver la question de savoir si ce dernier sera relevé d’un demi-point lors de la prochaine réunion, prévue mercredi prochain.