Les armes « made in Korea » ont le vent en poupe à l’étranger. Selon l'Administration du programme d'acquisition de défense (Dafa), leurs exportations devraient établir un record cette année en dépassant 10 milliards de dollars.
Cette embellie est surtout attribuable à la Pologne qui a signé un contrat en juillet dernier avec les entreprises sud-coréennes Hyundai Rotem, Hanwha Defense et Korea Aerospace Industries (KAI). Le gouvernement polonais a acheté des chars de combat K2, des obusiers automoteurs K-9 et des avions de combat FA-50. La valeur du premier volume du contrat s’élève à 5,7 milliards de dollars. Les responsables estiment que l’ensemble des commandes atteindront 14,8 milliards de dollars.
En janvier dernier, les Emirats arabes unis ont acheté 3,5 milliards de dollars de missiles sol-air de moyenne portée « Cheongung-II ». Un mois plus tard, l’Egypte a décidé d’importer des K-9 pour une somme de plus de 2 mille milliards de wons, soit 1,4 milliard de dollars.
Séoul tente d’élargir son réseau de clients jusqu’à l’Australie et la Norvège. Elle est actuellement en concurrence pour exporter ses véhicules de combat d'infanterie Redback et K2.
Lors de son discours des 100 jours, le 17 août dernier, le président de la République Yoon Suk-yeol a affiché son ambition de faire la Corée du Sud le quatrième pays exportateur d’armes derrière le Etats-Unis, la Russie et la France.
Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, le pays du Matin clair s’est classé au 8e rang du marché mondial de l’armement entre 2017 et 2021, s’arrogeant 2,8 % de parts de marché.