Après de longues négociations, les partis au pouvoir et d'opposition se sont mis d'accord aujourd’hui pour adopter le projet d’amendement de l’impôt sur la fortune immobilière au Comité parlementaire des Finances et de la Coordination politique.
En vertu de la loi modifiée, les propriétaires qui possèdent deux logements à titre temporaire pourront bénéficier de la réduction de l'impôt sur la propriété foncière puisque désormais un seul des deux logements sera pris en compte dans l'imposition.
Pour les personnes qui ne possèdent qu'un seul logement, le délai de paiement de cette taxe sera prolongé en fonction de leur âge ou de l'ancienneté de l'acquisition de la propriété qui fait l'objet de l'imposition.
Le projet législatif sera d’abord soumis à consultation au sein de la Commission parlementaire sur la législation et les affaires judiciaires avant d’être voté le 7 septembre durant la séance ordinaire qui durera 100 jours.
Mais sur deux points majeurs, le parlement n'est pas parvenu à s'accorder. En effet, le parti présidentiel n’est pas parvenu à abaisser le niveau des valeurs immobilières imposables à 60 % du prix du marché. En Corée du Sud, les taxes foncières et immobilières s'appuient sur des évaluations annuelles des prix fixés par le gouvernement.
En plus, le parti au pouvoir avait envisagé de faire passer le seuil d'imposition de 1,1 milliards de wons à 1,4 milliards de wons, soit d'un peu plus de 811 000 euros à 1,03 millions d'euros, mais sans succès.
Ces propositions qui n'ont pas été acceptées par l'opposition feront l'objet de discussions ultérieures au sein de l'Assemblée nationale.
Le camp au pouvoir tout comme celui de l'opposition s'engagent à traiter en priorité les dossiers relatifs à la vie quotidienne et à réaliser les promesses électorales communes. Mais les débats parlementaires s'annoncent d'autant plus houleux qu'il s'agit de la première session parlementaire depuis l'investiture du président Yoon Suk-yeol.
Par ailleurs, les députés de tous les camps ont adopté aujourd’hui une résolution relative à la loi américaine sur la réduction de l’inflation (IRA). Le texte parlementaire rappelle les principes de l’Organisation mondiale du commerce et de l’Accord de libre-échange Séoul-Washington, qui devront être appliqués à la législation américaine qui n’accorde de subventions qu’aux véhicules électriques assemblés sur son sol.
La résolution a ainsi souligné que la loi américaine irait à l’encontre de la coopération des deux alliés, d’une part, dans l’élimination des barrières au commerce et aux investissements et d’autre part, dans la chaîne d’approvisionnement via de diverses institutions dont la coopération régionale dans le cadre économique de l’Indopacifique (IPEF). Qui plus est, elle appelle le gouvernement à prendre des mesures de réponse appropriées pour que les constructeurs automobile électrique du pays puissent maintenir leur compétitivité.