C’est une première depuis 13 ans. La Corée du Sud a décroché un important contrat pour une centrale nucléaire.
La Korea Hydro and Nuclear Power (KHNP), un opérateur sud-coréen du nucléaire, a annoncé avoir signé, hier au Caire, un accord de 3 000 milliards de wons, soit 2,25 milliards d’euros. Une entente qui prévoit de fournir des équipements et de construire des turbines ainsi que pas moins de 80 autres structures, de 2023 à 2029, à la première centrale atomique égyptienne à El Dabaa. La ville côtière de la Méditerranée se trouve à environ 300 km au nord-ouest de la capitale. Atomstroyexport ou ASE, une filiale du géant russe de l’énergie atomique Rosatom, doit y construire un total de quatre réacteurs.
C’est en 2017 que KHNP avait lancé les négociations en vue de participer au projet. Et l’entreprise a été choisie comme soumissionnaire privilégié en décembre dernier, avant l’invasion russe de l’Ukraine. Elle a donc rencontré des difficultés notamment en raison des sanctions internationales contre Moscou.
D’après le vice-ministre sud-coréen de l’Industrie et de l’Energie Park Il-jun, il a finalement été conclu que les équipements de production d’électricité livrés par le pays du Matin clair n’étaient pas concernés par les mesures punitives.
L’administration de Yoon Suk-yeol ambitionne d’exporter au moins dix réacteurs à l’horizon 2030. Pour elle, la participation de Séoul au projet d’El Dabaa l’aiderait à remporter aussi des contrats semblables dans les autres pays, notamment en République tchèque et en Pologne.