Aujourd'hui marque jour pour jour la 30e année de l’établissement des relations diplomatiques entre Séoul et Pékin. Ces trois dernières décennies, la Chine a pris un essor spectaculaire dans la compétitivité économique en menaçant son pays voisin.
Les indices sont parlants. L’année dernière, son produit intérieur brut (PIB) s’est élevé à 17 458 milliards de dollars, soit 35 fois de plus qu’en 1992. Pendant la même période, la Corée du Sud a vu son chiffre seulement quintupler avec 1 798 milliards de dollars.
En ce qui concerne le commerce extérieur, le montant des exportations du pays du Matin clair a été multiplié par huit ces 30 dernières années, alors que celui de l’empire du Milieu par 39.
Dans la liste du Fortune Global 500, 16 entreprises sud-coréennes y ont figuré cette année, alors que Pékin en a compté 136. Ce n’est pas tout. Le nombre d’articles qui occupent la tête du marché mondial a baissé de 96 à 77 entre 1993 et 2020 pour Séoul, mais il a explosé du côté de son voisin chinois, de 322 à 1 798.
La Fédération des industries coréennes (FKI) craint que si cet écart se creuse, les sociétés du pays du Matin clair peinent à engranger des bénéfices sur le continent chinois, et que les déficits commerciaux s’alourdissent. Elle a conseillé de réviser l’accord de libre-échange bilatéral, ainsi que de trouver des marchandises d’exportations à haute valeur ajoutée à travers la déréglementation.