A Phnom Penh, la capitale du Cambodge, les pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-est (Asean) et leurs voisins, la Corée du Sud, la Chine et le Japon commencent à se livrer à un intense ballet diplomatique.
Aujourd’hui, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères co-préside la conférence entre lui et ses homologues de l’Asean, et celle des chefs de la diplomatie des dix Etats membres de ce groupement et des trois principaux pays de l’Asie du Nord-est.
L’enjeu de la réunion de ces 13 nations est de taille, puisque les ministres sud-coréen, nippon et chinois se rencontrent ensemble pour la première fois en trois ans.
Pékin semble en profiter pour exprimer encore son fort mécontentement à l’égard de la visite à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants américaine et pour souligner d’emblée l’importance de la coopération de la communauté commune d’Asie orientale pour la stabilité régionale. Wang Yi pourra donc demander à Séoul, de manière détournée, de se prononcer activement en faveur de la paix dans le détroit de Taïwan.
Son homologue sud-coréen se bornera cependant de réitérer la position de Séoul déjà mentionnée, c’est-à-dire que la paix et la stabilité régionales sont importantes.
Par ailleurs, Park Jin a rencontré en tête-à-tête le Japonais Yoshimasa Hayashi. Les deux hommes se sont retrouvés moins de trois semaines après leur dernière entrevue. Celle-ci a eu lieu à Tokyo.
A noter aussi que le visage de la diplomatie sud-coréenne pourrait croiser le représentant nord-coréen An Kwang-il lors d’un dîner organisé ce soir par le pays hôte des assises. An cumule deux fonctions, celles des ambassadeurs auprès de l’Asean et en Indonésie.