Six ONG sud-coréennes qui militent pour la défense des droits de l’Homme en Corée du Nord ont écrit aujourd’hui une lettre ouverte à Nancy Pelosi, en voyage à Séoul. Dans cette missive, elles exhortent celle-ci à faire en sorte que la Chine arrête de renvoyer chez eux les transfuges nord-coréens, actuellement retenus sur son territoire.
Ces organisations y manifestent leur forte préoccupation concernant leurs droits humains. Selon elles, l’empire du Milieu a suspendu le rapatriement forcé de ces ressortissants nord-coréens depuis que le régime de Kim Jong-un a fermé ses frontières en janvier 2020, au moment où l'épidémie de coronavirus explosait dans son pays voisin. Ils sont au moins 1 170 à craindre leur expulsion.
Les associations ont alors évoqué la loi sur les droits de l’Homme au nord du 38e parallèle, votée en 2004 par le Congrès américain. Le texte appelle notamment la Chine à cesser de renvoyer les nord-coréens présents sur son sol, à autoriser le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à entrer en contact avec eux et à respecter la Convention de l’Onu relative au statut des réfugiés.
La législation préconise aussi de refléter le principe d’interdiction de leur rapatriement, sur recommandation du Comité des Nations Unies contre la torture (CAT).