Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré avoir soumis le 26 juillet un avis écrit à la Cour suprême où l’affaire de vente d’actifs de Mitsubishi Heavy Industries, accusé de travail forcé pendant la Seconde guerre mondiale, est toujours en cours. Il a dit en avoir fait part aux victimes après le dépôt du document.
La diplomatie du pays du Matin clair a expliqué qu’elle déployait de multiples efforts pour recueillir les opinions des différents milieux et classes, dont la partie plaignante, via un conseil public-privé. Le ministère a ajouté avoir déposé l’avis compte tenu du fait qu’un organisme gouvernemental peut présenter son opinion sur une affaire liée à l’intérêt public.
Cependant, contrairement à son explication, une association de victimes du travail forcé a critiqué aujourd’hui le ministère d’avoir soumis le document pour retarder la procédure de réalisation d’actifs de l’entreprise nippone. Et lors d’une conférence de presse tenue le même jour devant le ministère des Affaires étrangères, les principaux concernés ont déclaré eux aussi qu’ils ne participeraient plus au conseil public-privé. Leur représentant a déclaré que la confiance entre le ministère et les victimes avait été brisée compte tenu du dépôt de son avis à la Cour suprême et du contexte.
De son côté, le ministère a cité l’amicus curiae des Etats-Unis, un moyen permettant à un désintéressé de présenter son avis sur une affaire liée à l’intérêt public, pour expliquer que la Corée du Sud dispose aussi d’un système similaire et qu’il a réagi selon cette notion.