En dépit des victoires successives aux dernières élections, en particulier la présidentielle de mars, le Parti du pouvoir du peuple (PPP) s’offre une nouvelle crise.
Après la suspension de son patron Lee Jun-seok début juillet, le président de son groupe parlementaire Kweon Seong-dong a renoncé à assurer son intérim. Selon lui, la formation présidentielle traverse actuellement une crise grave et il faut prendre une mesure exceptionnelle pour s’en sortir. Du coup, il a insisté sur la mise en place d’un comité d’urgence, qui la dirigera jusqu’à l’élection d’un nouveau chef.
Pour débattre d’une telle proposition, le parti conservateur a organisé hier son assemblée générale. 89 de ses 115 députés y étaient présents. 88 d’entre eux ont donné leur consentement.
Le PPP envisage alors d’entamer bientôt les procédures nécessaires pour constituer le comité en question. Il faut écouter entre autres les avis de ses deux organes décisionnels suprêmes : les commissions nationales et celles permanentes. Celles-ci seront convoquées ce vendredi. Un choix fait ce matin par la direction du parti réuni en conseil suprême. Les deux entités dotées d’un pouvoir de décision doivent alors se prononcer notamment sur la pertinence du lancement du comité d’urgence.
Des voix se sont pourtant élevées au sein du mouvement pour dénoncer l’initiative de la direction. A commencer par Lee, qui sur les réseaux sociaux, met en cause la légitimité procédurale. Deux membres du conseil suprême, qui prennent position pour le patron suspendu, lui ont emboîté le pas. Ils étaient donc absents à la réunion du conseil ce matin. Selon eux, certains membres de celui-ci ont annoncé leur intention de s’en retirer, sans pour autant présenter leur lettre de démission, et ont participé aujourd’hui à la décision de réunir ce vendredi les deux commissions.