Le gouvernement a dévoilé hier un projet de réforme fiscale à appliquer dès l’année prochaine. Ses enjeux consistent à alléger le fardeau des contribuables défavorisés qui pâtissent déjà de la flambée de l’inflation, à adapter le système d’imposition à celui international, et à stimuler aussi l’activité économique. Autrement dit, il s’agit de réduire les impôts.
Le projet comprend en gros trois piliers : l’impôt sur le revenu, celui sur ce qu’on peut appeler la fortune immobilière et l’impôt sur les sociétés.
Pour le premier volet, l’exécutif a décidé de revaloriser les deux tranches au taux d’imposition le plus faible du barème progressif. Et le plafond de défiscalisation passera aussi de 100 000 à 200 000 wons par mois. En revanche, la déduction fiscale sera diminuée, si le salaire annuel est supérieur à 120 millions de wons, l’équivalent de 89 000 euros.
En ce qui concerne l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), il se calculera selon la valeur totale du patrimoine, et non plus selon le nombre de biens concernés. Les multipropriétaires seront alors les gagnants de la réforme.
Enfin s’agissant de l’impôt sur les sociétés, il sera abaissé à 22 %, contre 25 actuellement, en supprimant l’une des quatre tranches du barème.
Si ces dispositifs sont validés par le Parlement, ils coûteront plus de 60 000 milliards de wons, soit quasiment 45 milliards d’euros, de manque à gagner pour l’Etat sur les cinq ans à venir. Le projet sera débattu lors de la prochaine session ordinaire de l’Assemblée nationale qui doit s’ouvrir le 1er septembre pour une durée de 100 jours.