La Corée du Sud a enregistré un déficit commercial de 1,1 milliard de dollars vis-à-vis de la Chine en mai. C’était la première fois depuis 1994 que le solde s’affichait négatif. Le mois dernier, cet écart s’est creusé d’avantage. Pour cause : alors que les exportations restent stables, les importations continuent à augmenter. Les ventes sont en hausse dans d’autres régions comme les pays de l’Association des nations de l'Asie du Sud-est (Asean) et les Etats-Unis, sauf l’empire du Milieu. Ses mesures draconiennes du confinement ont certes eu des répercussions conséquentes, mais les experts attribuent ce phénomène aussi au changement de la structure des échanges bilatéraux.
En fait, Pékin gagne rapidement du terrain dans les secteurs où Séoul avait excellé. Aujourd’hui, dans le marché des aspirateurs robots, les produits « made in China » pèse plus de 30 %. Ce n’est pas tout. Le constructeur automobile sud-coréen Kia Motors a équipé ses nouvelles voitures électriques de batteries chinoises, tandis que SsangYong prévoit de codévelopper les batteries avec une entreprise chinoise.
L’augmentation des importations en provenance des terres chinoises est notamment due à sa politique visant à prôner l’utilisation des équipements et des biens intermédiaires fabriqués sur son territoire. Du coup, Pékin a acheté moins de produits intermédiaires sud-coréens, mais a vendu plus de produits finis à son voisin. C’est pourquoi les voix s’élèvent pour orienter les exportations vers d’autres régions comme les pays de l’Asean.