Une décision très attendue non seulement au sein de la formation présidentielle mais aussi dans l’ensemble du milieu politique : celle sur le sort de Lee Jun-seok. Le jeune patron du Parti du pouvoir du peuple (PPP) a été suspendu six mois par le comité d’éthique de sa formation. Celui-ci a rendu ce verdict dans la nuit de jeudi à vendredi après huit heures de discussions marathon. Il s’agit du deuxième grade de sanction disciplinaire sur quatre pouvant être infligées : avertissement, suspension, demande de départ et expulsion.
Cet homme politique de 37 ans est soupçonné d’avoir essayé de détruire les preuves de sa corruption sexuelle. Il a prétendu être au courant de rien, mais ses allocutions semblaient peu convaincantes pour le comité.
Lee a alors vivement réagi à la sanction qui lui a été imposée. Il a indiqué n’avoir aucune intention de laisser tomber son poste et être prêt à tout pour changer cette décision. Selon lui, le droit du traitement des sanctions appartient au chef du parti, et il remettra donc cette décision à plus tard pour demander un nouvel examen.
Son mandat, qui prend fin normalement l’année prochaine, a tout de suite été mis entre parenthèses. Pendant son absence, Kweon Seong-dong, le chef du groupe parlementaire, dirigera la formation au pouvoir par intérim.
Quant au président Yoon Suk-yeol, il a regretté cette affaire en tant que membre du parti, et a affirmé que ce n’était pas convenable qu’un chef de l’Etat commente les affaires d’une formation politique.