L’affaire Lee Dae-jun continue à faire couler beaucoup d’encre. Aujourd’hui, on a appris que l’armée avait supprimé plusieurs dizaines d’informations secrètes sur le meurtre de ce fonctionnaire sud-coréen abattu et brûlé par des marins du Nord. C’était le 22 septembre 2020 en mer Jaune.
L’homme, alors âgé de 47 ans, a disparu, la veille, du navire à bord duquel il se trouvait, avant d’être repéré le lendemain vers 15h30 dans les eaux nord-coréennes, puis tué aux alentours de 21h30. Sachez que le bateau naviguait dans les eaux proches de la frontière maritime intercoréenne.
Quelques heures plus tard, le conseiller présidentiel à la sécurité nationale de l’époque Suh Hoon, le directeur du renseignement (NIS) Park Jie-won, le ministre de la Défense et plusieurs autres ministres concernés se sont réunis d’urgence. Et le 24 septembre, le matin, l’armée et la Police maritime ont pour la première fois évoqué la possibilité que Lee ait tenté de faire défection vers le Nord. Une hypothèse qui s’appuyait sur les renseignements que le ministère de la Défense a recueillis, mais qui a été violemment contestée par la famille du défunt.
Or, de hauts responsables de l’armée viennent d’annoncer avoir vérifié qu’un nombre considérable de ces fichiers ont été effacés sans permission. Et d’ajouter qu’il est pourtant possible de les restaurer.