Comme il s’y était engagé, le ministère des Affaires étrangères a officiellement lancé hier un comité consultatif chargé de se pencher sur les meilleurs moyens d’indemniser les sud-Coréens forcés de travailler dans des usines japonaises pendant la Seconde guerre mondiale. Sa première réunion a eu lieu en même temps.
Ce groupe est composé de représentants de l’association de ces victimes, d’universitaires, de journalistes et d’experts en droit international, entre autres. Il a donc pour mission de trouver une solution pouvant satisfaire les personnes lésées comme les deux entreprises nippones sanctionnées en 2018 par la justice sud-coréenne à les dédommager : Nippon Steel & Sumitomo Metal (NSSM) et Mitsubishi Heavy Industries.
L’enjeu est notamment d’éviter la vente des avoirs de ces conglomérats en Corée du Sud, à laquelle ceux-ci sont farouchement opposés. Mais cela paraît difficile à le régler. Car ces géants japonais refusent toujours de les indemniser, invoquant que cette question a été réglée par un traité signé en 1965 entre les deux voisins. De leur côté, les sud-Coréens qu’ils avaient employés contre leur gré réclament des négociations directes avec eux et leurs excuses.
Actuellement, 67 plaintes au total ont été déposées par ces victimes devant les tribunaux. Mais le conseil a décidé hier de commencer par trois d’entre elles, pour lesquelles les procédures d’indemnisation sont en cours. Il prévoit de se réunir encore une ou deux fois avant la fin du mois et une fois en août.
Le temps presse, car la plupart des plaignants sont tous d’un âge avancé et la Cour suprême sud-coréenne rendra son verdict le mois prochain ou en septembre concernant la vente des actifs des deux firmes nippones qu’ils ont saisis.