Une consultation publique-privée chargée de discuter de l’indemnisation par des entreprises nipponnes pour les victimes du travail forcé pendant la Seconde guerre mondiale doit être lancée aujourd’hui. Le ministère des Affaires étrangères va organiser cet après-midi à huis-clos la première réunion de ce groupe constitué d’une quinzaine de personnes concernées, à savoir des responsables des associations des victimes de cette persécution japonaise et des fédérations industrielles, des experts du Japon et des droits internationaux.
Pour rappel, la Cour suprême sud-coréenne avait confirmé, en octobre et novembre 2018, le verdict selon lequel Mitsubishi Heavy Industries et Nippon Steel & Sumitomo Metal Corporation devraient indemniser les victimes originaires du pays du Matin clair qui ont été forcées de travailler quasiment sans rémunération pour ces firmes pendant la Seconde guerre mondiale. Mais comme les deux entreprises japonaises ont refusé de mettre en œuvre cette décision, les plaignants ont de nouveau saisi la Justice pour faire exécuter cette sentence.
Le tribunal sud-coréen devrait trancher prochainement. Et s’il se prononce en faveur de la partie civile, les relations sud-coréano-japonaises risqueraient, selon les observateurs, de se détériorer davantage.
A cet égard, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Park Jin, a fait savoir que ce groupe de consultation aura pour mission de réfléchir aux solutions qui pourraient convaincre les citoyens sud-coréens.