La nouvelle administration de Yoon Suk-yeol a supprimé le site de pétitions citoyennes de la Cheongwadae, qui avait été mis en place en août 2017 sous le gouvernement de Moon Jae-in. En contrepartie, elle a proposé une nouvelle plateforme baptisée « Propositions citoyennes ». C’est ce qu’a déclaré hier le bureau présidentiel de Yongsan.
Les citoyens peuvent s’exprimer dans trois rubriques. Ils ont la possibilité d’abord de donner leurs avis sur les mesures administratives ou les politiques gouvernementales dans la catégorie « requêtes ou propositions », ensuite de dénoncer des traitements injustes dans celle « pétitions » et enfin de formuler leur réclamation en vidéo ou par téléphone.
Tous les textes ne seront pas dévoilés au public. Il faudra passer par l’étape d’authentification, consistant à vérifier l’identité de l’auteur. Et il est déconseillé d’écrire un texte pour représenter l’intérêt d’un groupe spécifique. Par ailleurs, le bureau présidentiel prévoit de dévoiler uniquement les meilleures propositions pour les répercuter dans les politiques du gouvernement. Selon lui, ces mesures ont été prises dans le but de prévenir les effets pervers de l’ancienne plateforme.
Reste à savoir combien de citoyens le nouveau dispositif arrivera à attirer à s’exprimer librement.
A titre d’exemple, la plateforme de l’administration précédente a totalisé plus de 500 millions de visiteurs pendant cinq ans en enregistrant une moyenne de 670 textes postés par jour. Et elle a permis d’ouvrir le débat social sur divers sujets dont le plus retentissant était le scandale dit « Nth Room », à savoir le partage via Telegram de vidéos liées à l’exploitation sexuelle de jeunes femmes. Elle s’était fixée pour principe de répondre à toute requête qui récolte plus de 200 000 signatures, ce dans un délai de 30 jours.