Le chef de la diplomatie sud-coréenne Park Jin a soulevé la nécessité de normaliser le GSOMIA, l’accord de partage de renseignements militaires entre son pays et le Japon, et ce lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue américain Antony Blinken, lundi à Washington. Des propos qui font réagir certains de ses détracteurs.
Dans ce contexte, un responsable du ministère sud-coréen des Affaires étrangères a affirmé hier qu’il faudrait trouver une solution à cette question en examinant aussi plusieurs autres contentieux entre les deux voisins. Il aurait souligné par là que le gouvernement nippon devrait lui aussi faire une concession sur le renforcement de son contrôle des exportations vers la Corée du Sud. Une vérification portant sur des produits indispensables à la fabrication de microprocesseurs imposée en juillet 2019.
Pour rappel, le mois suivant, donc sous l’administration de Moon Jae-in, le prédécesseur de Yoon Suk-yeol, son gouvernement avait décidé de rompre le pacte en question en représailles à cette mesure. Mais en novembre, il est revenu sur cette décision sous la pression des Etats-Unis, en accordant un sursis à ce cadre de coopération conclu en 2016 entre les deux nations.
Le diplomate sud-coréen a pourtant admis qu’il était nécessaire pour Séoul, Tokyo, Washington de coopérer, de façon substantielle et efficace, dans le domaine sécuritaire, face aux récentes menaces balistiques de Pyongyang et à l’instabilité grandissante dans la région.