La Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon effectueront en août des exercices conjoints visant à détecter et à traquer les missiles balistiques nord-coréens. L’Australie les rejoindra et il est possible que le Canada fasse de même. Ces deux pays font partie de l’alliance dite « Five Eyes » dans le renseignement, avec les USA, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni.
Le ministère sud-coréen de la Défense a annoncé aujourd’hui que ces manœuvres baptisées « Pacific Dragon » seraient menées au large de Hawaï en marge de l’exercice aéronaval « Rimpac » des Etats riverains du Pacifique, programmé du 29 juin au 4 août dans et autour des îles américaines et de la Californie du Sud.
Les prochains exercices Séoul-Washington-Tokyo auront lieu conformément à un récent accord trilatéral. Réunis à Singapour la semaine dernière pour le dialogue de Shangri-La, un forum annuel sur la sécurité en Asie, leurs ministres de la Défense étaient convenus de les organiser régulièrement et ouvertement.
Le point d’orgue de l’opération sera un exercice de tirs réels ciblant des missiles factices mer-air. Il est prévu entre le 1er et le 4 août, mais la date peut être décalée selon les conditions météo ou le calendrier du Rimpac.
Pour rappel, dans le passé aussi, la Marine sud-coréenne avait mené cet entraînement avec leurs partenaires américaine et japonaise en marge du Rimpac, qui se tient tous les deux ans. Mais l’administration de Moon Jae-in, le prédécesseur de Yoon Suk-yeol, n’en avait pas rendu publics les détails, vraisemblablement pour ne pas froisser la Corée du Nord.
Les trois pays semblent relancer aussi un exercice d’alerte de missiles, pour l’effectuer au moins deux fois dans le courant de l’année. Il se déroulera par simulation informatique ou en lançant des missiles factices sans pour autant les intercepter.