Le Parti du pouvoir du peuple (PPP) a fêté sa victoire écrasante aux scrutins locaux d’hier, mais avec modestie. Son patron a alors remercié les électeurs d’avoir permis à son mouvement de l’emporter. Lee Jun-seok a pourtant parlé de « résultats qui font peur ».
Le numéro un de la formation au pouvoir a également regretté la défaite avec très peu d’écart de la candidate du parti Kim Eun-hye au poste de gouverneur de la province de Gyeonggi. Il a cependant salué les bons scores de ses prétendants dans le Jeolla et à Jeju, les bastions traditionnels du camp d’en face.
Lee a ensuite mis en garde le Minjoo. Selon lui, les résultats des élections représentent l’ordre du peuple, qui demande à cette principale force de l’opposition de ne plus faire cavalier seul à l’Assemblée nationale. Le chef du PPP a ainsi fait pression sur elle pour obtenir ses concessions dans la composition des commissions permanentes pour la seconde moitié de la législature.
Pour sa part, le Minjoo a reconnu une défaite incontestable. Du coup, sa direction a annoncé un départ collectif lors d’une réunion convoquée aujourd’hui en urgence. Certains de ses membres ont exigé de Lee Jae-myung, le directeur de campagne, d’en prendre la responsabilité. Parmi eux, Lee Nak-yon, son rival malheureux à la primaire du parti pour la présidentielle de mars. Il est allé jusqu’à employer le mot « destitution » pour regretter le faible taux de participation des électeurs de Gwangju, le fief solide du Minjoo.
Par ailleurs, les dirigeants du Parti de la justice, petite formation progressiste, ont eux aussi présenté leur démission.