Assommé par la débâcle, le Minjoo est sous le choc, d’autant plus qu’il a obtenu un score diamétralement opposé à celui des élections locales de 2018. Le premier parti d’opposition, à l’époque au pouvoir, avait remporté une victoire écrasante en gagnant 14 postes de gouverneurs de province ou maires de grandes villes.
C’est donc sa deuxième défaite consécutive, après celle à la présidentielle de mars. Ce qui a amené certains de ses membres à déplorer que leur formation ait de nouveau été sanctionnée par les électeurs.
Le directeur de campagne Lee Jae-myung a alors fait profil bas. Effectivement, il a qualifié l’échec de son parti de « réprimande et d’avertissement du peuple ».
Le Minjoo doit se réunir d’urgence ce matin pour se pencher sur les moyens de trouver une sortie de crise. Ses dirigeants pourraient alors annoncer leur départ et le parti plonger de nouveau dans la tourmente.
Du côté du Parti du pouvoir du peuple (PPP), c’est évidemment la fête. La formation présidentielle savoure la victoire, en particulier les résultats « encourageants » selon elle, dans la région de Jeolla, qui est le fief traditionnel du centre-gauche. Ses trois candidats aux postes de maire de Gwangju et de gouverneurs de ses deux provinces ont tous établi un score global de plus de 10 %. Un meilleur que les précédents scrutins.
Le PPP entend lui aussi tenir aujourd’hui une réunion de son conseil suprême pour faire le point sur les résultats des consultations d’hier.
Quant au Parti de la justice, une petite formation progressiste, l’heure lui est à l’introspection. Aucun de ses candidats n’a été élu à la tête des 17 métropoles et provinces.