Une conférence de presse conjointe dénonçant l’enlèvement des citoyens par la Corée du Nord s’est tenue hier à l’ambassade de France à Séoul. Organisée par l’Alliance des citoyens pour les droits humains en Corée du Nord (NKHR) et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l'Homme (OHCHR), elle s’est déroulée en présence des ambassadeurs de quatre pays : la France, l’Argentine, les Pays-Bas et le Royaume Uni.
Les participants ont exhorté la Corée du Sud à adhérer à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. Ce traité, élaboré par l’Onu en 2006, a été ratifié par 68 pays jusqu’à présent. Quant à Séoul, il piétine dans son adoption d’autant qu’aucune de ses lois ne stipule que cette pratique est un crime.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré mener le processus nécessaire pour signer la convention, en coopération étroite avec le ministère de la Justice. Kim Gi-hyeon, député du Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation conservatrice au pouvoir, a déposé lundi à l’Assemblée nationale un projet de loi visant à punir les acteurs de disparition involontaire.
Selon les données publiées par des associations, à ce jour, quelque 4 000 sud-Coréens ont été enlevés et transportés de force au Nord depuis la fin de la guerre de Corée. Parmi eux 516 y sont encore retenus. La plupart sont des pêcheurs, mais des militaires et des policiers en font également partie.