A l’Assemblée nationale, trois jours après le vote du premier des deux amendements sur la réforme du Parquet, le second texte, celui sur le procès pénal, a été adopté aujourd’hui. Il l’a été avec 164 voix pour, trois contre et sept abstentions, à peine trois minutes après l’ouverture de la séance plénière de la nouvelle session extraordinaire qui ne dure qu’un seul jour.
Sans surprise, les députés du Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation du prochain président Yoon Suk-yeol se sont indignés. Ils n’ont donc pas participé au vote pour contester la législation proposée par le Minjoo, le parti au pouvoir sortant, sur le fond et la forme. Ils pointent du doigt entre autres sa clause interdisant aux procureurs de mener des enquêtes sur les affaires dites « annexes » dans les dossiers que la police leur confie après leur instruction.
Leurs collègues du Parti de la justice, une petite formation progressiste, se sont abstenus cette fois, contrairement à ce qui avait été le cas pour l’adoption du premier amendement samedi dernier.
Les deux modifications ont été entérinées cet après-midi lors du dernier conseil des ministres que le chef de l’Etat sortant a présidé avant la fin de son mandat, qui expirera lundi prochain. Traditionnellement, cet organe se réunit chaque mardi matin, mais cette semaine, il a été convoqué exceptionnellement dans l’après-midi pour approuver et promulguer les deux dispositions controversées. Celles-ci seront mises en vigueur début septembre.
Autre proposition votée aujourd’hui en séance plénière. Il s’agit de mettre sur pied une commission ad hoc au Parlement en vue de discuter de la création d’une agence devant enquêter, à terme, sur des crimes jugés graves, après l’entrée en vigueur des deux textes adoptés samedi et aujourd'hui.