A l’Assemblée nationale, le Minjoo fait un pas de plus vers l’adoption unilatérale de ses propres amendements visant à séparer complètement le pouvoir d’enquêter du Parquet de celui de mettre en examen, deux prérogatives dont bénéficie actuellement l’institution.
A ce stade, les textes sont examinés au sein du sous-comité de la commission permanente concernée, celle de la législation et des affaires juridiques. Comme on s’en doutait, les débats entre les députés de la formation au pouvoir et du Parti du pouvoir du peuple (PPP), la première force de l’opposition, sont violents, voire électriques. Ils sont même mis en pause pour des raisons qui n’ont rien à voir avec le vif du sujet. Et cela empêche de faire avancer les discussions.
Le Minjoo a alors demandé l’ouverture de ce qu’on appelle le comité d’arbitrage, un dispositif pouvant se réunir lorsque les deux bords s’affrontent, de manière extrême, au sein d’une commission permanente. Si quatre de ses six membres sont d’accord, l’examen des textes à débattre peut s’accélérer. Or, ce comité devait être composé de trois de ses élus, deux du PPP et d’une indépendante, qui est l’ex-députée du parti de Moon Jae-in. Celui-ci s’attendait donc à ce qu'elle prenne position pour lui. Or, tel n’est pas le cas.
Le Minjoo a trouvé un moyen. Il a demandé à un de ses députés de quitter le parti pour devenir indépendant, pour ensuite la remplacer. Sans surprise, le mouvement de Yoon Suk-yeol s’indigne. Il dénonce une ruse et une tromperie.