Le procureur général a présenté hier sa démission pour s’insurger contre le projet de loi visant à retirer le droit d’enquête du Parquet. Kim Oh-soo a déclaré se sentir fortement responsable de cette situation, où ce texte est en pourparlers seulement un an après la réforme du système du ministère public. Il espère que son départ offrira une occasion d’y réfléchir.
Le patron du Parquet s’est récemment rendu à plusieurs reprises à l’Assemblée nationale pour dissuader le Minjoo, le parti présidentiel, mais celui-ci a finalement déposé vendredi dernier la proposition de loi au nom de tous ses députés, qui représentent plus de la moitié dans l’hémicycle. Et il n’a pas pu s’entretenir avec le président de la République Moon Jae-in à ce sujet.
Le Minjoo a qualifié la démarche de Kim de mauvaise décision constituant une réaction politique face à la tentative de normalisation du Parquet. Il a ensuite confirmé sa volonté de faire adopter le texte d’ici la fin du mois. Le Parti du pouvoir du peuple (PPP), la future formation gouvernementale a, pour sa part, attribué la responsabilité de cette démission au comportement arbitraire de l’actuel parti au pouvoir.
Enfin, le chef de l'Etat a, quant à lui, rejeté la démission du procureur général. Il compte même s'entretenir avec lui cet après-midi. D’après la Maison bleue, contrairement à ce qui a été annoncé dans certains médias, le président Moon n’a jamais refusé de le recevoir.