L’USS Abraham Lincoln (CVN-72), actuellement au large des eaux internationales de la mer de l’Est séparant la péninsule de l’archipel nippon, a mené un exercice avec la force maritime d’autodéfense du Japon.
Des images de cette manœuvre conjointe ont été postées hier par la Septième flotte des Etats-Unis, déployée dans la région Asie-Pacifique, sur sa page Facebook.
Sur ces photos, le porte-avions à propulsion nucléaire de 100 000 tonnes est flanqué notamment des croiseurs lance-missiles « USS Mobile Bay » (CG-53), des destroyers Aegis « USS Spruance » (DDG-111) ainsi que des navires de guerre japonais, de classes Kongo et Inazuma.
Les aéronefs transportés dans l’Abraham Lincoln comme le bombardier furtif F-35C et l’avion d'alerte avancée E-2D Hawk Eye et des chasseurs du pays du Soleil levant ont eux aussi effectué un vol conjoint.
La Septième flotte, interrogée précédemment par la KBS, a répondu que ces opérations de routine reconfirmaient l’engagement des Etats-Unis en faveur d'une région indopacifique libre et ouverte. Il s’agirait d’un avertissement adressé à Pékin avec lequel Washington rivalise et à Pyongyang qui semble se préparer pour un tir de missile balistique intercontinental (ICBM), capable d’atteindre le territoire américain, et pour un essai nucléaire.
Le porte-avions américain restera en mer de l’Est au moins jusqu’à demain, le 15 avril, la date du 110e anniversaire de Kim Il-sung, le fondateur de la Corée du Nord, décédé en 1994. D’ici là, aucun exercice avec la Marine sud-coréenne n’est programmé.
A propos du déploiement du navire, le Commandement de la Septième flotte a cependant tenu à expliquer, aujourd’hui à la radio Voix de l’Amérique (VOA) qu’il s’inscrit dans le cadre des exercices habituels entre les USA et leurs allés ou partenaires de l’Indopacifique. Et d’ajouter que l’administration Biden n’a aucune intention hostile à l’égard du régime de Pyongyang et qu’elle plaide toujours pour le dialogue intercoréen.