Comme il s’y était engagé dans sa campagne électorale, le prochain chef de l’Etat Yoon Suk-yeol veut réorganiser son équipe de conseillers, qui l’assistera dans ses prises de décisions. L’enjeu est de décentraliser le pouvoir concentré dans leurs mains et de former à la fois un cabinet présidentiel « réduit et efficace ».
Conformément à cela, un certain nombre de postes vont disparaître. Cela devrait concerner en particulier ceux dits de « premiers secrétaires » à l’emploi, aux affaires économiques, sociales et civiles.
Les fonctions des trois premiers conseillers pourraient être transférées à une nouvelle commission mixte qui regroupera des fonctionnaires et des experts, et qui sera placée sous l’autorité directe du président de la République. Et une partie des missions du tout puissant premier secrétaire aux affaires civiles sera assurée par un inspecteur de conformité juridique, un poste qui sera, lui aussi, créé sous la prochaine présidence.
Le candidat Yoon avait promis d’ouvrir la fonction publique non seulement à des experts qualifiés travaillant dans le secteur privé, mais aussi à des sud-Coréens expatriés à l’étranger. Des universitaires, des entrepreneurs ou encore des représentants de la société civile pourraient donc davantage participer à la future commission mixte.
En revanche, les postes de premiers secrétaires aux affaires politiques, à la communication et chargé des nominations devraient être maintenus. Leur titre pourrait néanmoins être modifié.
Autre changement envisagé. Le secrétariat présidentiel pourrait être rebaptisé en « bureau présidentiel ». Mais cela nécessite la révision de la loi concernée, et donc l’accord du Parlement. De même, le cabinet chargé de l’épouse du chef de l’Etat va lui aussi disparaître.
Une fois cette réorganisation achevée, l’effectif officiel de la présidence de la République sera réduit de 10 à 30 % par rapport au niveau actuel.