Le moment est venu d’ouvrir le débat sur le salaire minimum pour l’année prochaine. Le ministre de l’Emploi et du Travail a demandé, hier, à la Commission nationale du salaire minimum de délibérer sur ce dossier, en vertu du décret réglementaire concerné qui fixe le délai d’une telle requête au 31 mars de chaque année.
Ainsi, la commission organisera sa première réunion plénière le mardi 5 avril prochain. La discussion s’annonce déjà houleuse au sein de cet organe paritaire pour ce dialogue social, d’autant plus que ce sera le premier plancher à être adopté sous la nouvelle administration du président élu Yoon Suk-yeol.
On sait déjà en quoi consistera la plus grande pomme de discorde. Il s’agit de proposer des salaires minimums différents en fonction des régions et des secteurs d’activités au lieu d’imposer un seul et unique seuil de rémunération pour tous. Yoon avait fait une telle promesse durant sa campagne électorale.
Le patronat le demandait depuis longtemps. A l’ère de la pandémie, le camp des employeurs le réclame fortement en s’appuyant sur le fait qu’un salaire minium différentiel aiderait les petits commerçants et les microentreprises les plus frappés par la crise du COVID-19.
Sans surprise, le milieu des travailleurs s’oppose farouchement à cette idée qui va à l’encontre même de la grande cause du salaire minimum et qui aggravera la bipolarisation de la société au détriment des employés à bas salaire. Il souligne que le coût de la vie ne varie pas selon les secteurs d’activités.